Annoncé avec conviction il y a quelques années, l’objectif de Mini de devenir une marque exclusivement électrique en 2030 est désormais mis de côté. À l’image de Volvo, Lancia ou DS Automobiles, la firme britannique choisit de s’adapter plutôt que de s’entêter, face à une demande mondiale toujours forte pour les véhicules thermiques.
Malgré le lancement récent de modèles électriques comme le crossover Aceman, la Mini 3 portes ou encore le Countryman, Mini a discrètement ajusté sa stratégie. Un cadre de la marque a confirmé à Automotive News que les motorisations thermiques resteront disponibles après 2030, notamment pour répondre aux marchés qui continuent de plébisciter ce type de motorisation.
Ce revirement stratégique s’inscrit dans un contexte géopolitique tendu. Les Mini électriques étant fabriquées en Chine, elles se retrouvent aujourd’hui exclues du marché américain, en raison des taxes punitives instaurées par l’administration Trump. Une situation qui complique considérablement leur avenir hors d’Europe, notamment aux États-Unis, un marché pourtant stratégique.
La question de la relocalisation de la production au Royaume-Uni avait été évoquée, mais Mini semble avoir abandonné cette option pour l’instant. Une décision qui interroge sur la viabilité de sa gamme électrique à moyen terme, dans un contexte où la provenance des véhicules devient un critère aussi important que leur technologie.
Mini, autrefois perçue comme un pionnier de l’électrification urbaine, fait ainsi le choix du pragmatisme. Une décision qui reflète l’évolution rapide des attentes des consommateurs et les défis d’une industrie en pleine mutation.