L’industrie automobile marocaine continue de croître à un rythme soutenu. Avec une capacité de production passée de 700 000 à 1 million de véhicules par an, le Royaume vise désormais un objectif ambitieux : atteindre 2 millions d’unités produites par an d’ici 2030.
Selon le ministre de l’Industrie, cette dynamique se poursuivra avec une montée progressive entre 1,3 et 1,4 million de véhicules entre 2026 et 2028. Ce développement place le secteur automobile comme un pilier stratégique de l’économie marocaine.
Mais cette expansion ne se limite pas à la quantité. Le Maroc travaille également à renforcer l’intégration locale en produisant davantage de composants sur place : moteurs, boîtes de vitesses, pneus, mais aussi des éléments plus technologiques comme les capteurs, caméras et puces électroniques.
Stellantis joue un rôle central dans cette évolution. Le groupe prévoit de doubler sa production de véhicules au Maroc, tout en multipliant par plus de quatre sa capacité de production de moteurs. Son taux d’intégration locale, déjà à 69 %, devrait atteindre 80 % à terme.
La transition vers les véhicules électriques ouvre également de nouvelles perspectives. Les batteries représentant jusqu’à 40 % de la valeur d’un véhicule, le développement d’un écosystème autour des batteries et de leur gestion est désormais une priorité.
Enfin, le secteur du pneumatique renoue avec son passé industriel. Le groupe chinois Sentury Tire va produire 3 millions de pneus dans une nouvelle usine à Tanger, avec une capacité future de 8 millions d’unités, répondant ainsi aux besoins locaux et à ceux des usines Renault et Stellantis.
Grâce à cette vision industrielle claire et à des investissements stratégiques, le Maroc confirme sa place comme hub automobile régional de premier plan.